Il fut un un temps où le débat me passionnait. J’aimais la joute verbale, trouver le maillon faible dans l’argumentation adverse, scorer des points intellectuels, tenter de convaincre, de gagner. Je suis avocate de formation et une fois productrice, cette faculté que j’avais de manier le verbe avec adresse a été un avantage pour moi.
Et un inconvénient.
Le combat, c’est un sport énergivore. Et lorsqu’on y excelle, on est appelé à le pratiquer souvent, au mépris de notre vrai métier, qui dans mon cas était de créer, et de former des alliances solides. À un moment, j’ai compris que mon costume de guerrière m’éloignait de ma zone de génie. Ça minait mon moral et mon enthousiasme. Il fallait que je trouve un moyen de pouvoir faire respecter mes limites sans toujours avoir à monter au front. J’ai cherché et trouvé des solutions.
Parfois, ça veut dire prendre du recul avant de répondre, parfois ça veut dire apprendre à mieux communiquer, parfois ça veut dire déléguer, parfois ça veut aussi dire laisser tomber.
J’ai appris avec le temps que la phrase »En as-tu vraiment besoin » s’applique aussi à des conversations, des relations, des amis(es) même. Quand on veut plus de paix et de sérénité, dans la vie comme en affaires, on a l’option de faire des choix.
photo Laurence Labat
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